Jusqu’ici, resté sagement
sur les rails des trajets quotidiens
obligatoires, or
visible depuis le quai
Saint-Bernard
le loup dans sa cage
de la ménagerie
du Jardin des plantes
véloce coureur
des bois et des plaines
tournait et tournait
tournait en rond
au point
de creuser un sillon
circulaire dans son enclos
Toutes les nuits
dans la lueur des phares
obsédé, maniaque
tournait le loup
insomniaque
Un jour, on sait que
l’on est enfermé
que l’on réitère
que l’on rabâche
Le désir de dévier
des circuits obligatoires
vient lentement