Il a pour thème le jeu. J’y ai commis un entretien imaginaire avec Zévaco, une nouvelle dont vous n’êtes pas le héros, et deux petits éloges d’auteurs trop méconnus, Peter Bichsel et Tabourot des Accords.
En février, hommage à Michaux, encore
La chemise de l’apiculteur pique.
Taciturne en montagne, bavard en plaine.
La comédie des feuilles, n’allez pas la jouer aux arbres.
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Une page de carnet manuscrit, bribes en désorde, projets abandonnés puis repris (Une des premières notes sur À la poursuite de l’enfantôme)
La Lande des au-delà de Duprey me point
La lande des au-delà
J’habite l’intérieur de la maison des ombres, aux parois vertébrées comme la coquille du chien. Chaque nuit, je m’enfonce un peu plus profondément, selon le rythme de la grande pendule de légende dont les aiguilles n’avancent qu’à partir de vingt-cinq heures.
Les fenêtres sont laissées à l’extérieur, car la maison est réversible et des chemins s’enfoncent partout.
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Jusqu’à mon dernier souffle : poème de Jean-Pierre Rosnay
INTIMITÉ DU CHRIST
Jésus se fait deux œufs sur le plat. Il n’est pas coiffé, pas rasé, pieds nus, il a laissé sa croix dans un coin. Aussitôt qu’il a un moment, il dessine des enfants, des enfants, des enfants. Parfois, il lit les journaux et hausse les épaules. Ce que l’on colporte sur son compte l’irrite, accentue sa fièvre.
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Cette citation est une photographie de famille (Paris, 1910)
J’aimerais bien m’appeler Tomas Tranströmer
Ils jouent au football
soudaine confusion – la balle
a fait le mur
Ils font souvent du bruit
pour effrayer le temps jusqu’à
ce qu’il trotte plus vite.
Des vies mal épelées –
la beauté subsiste sous forme
de tatouages.
Quand on reprit le fugitif
il avait les poches pleines de chanterelles.
…
Le portail s’ouvre en glissant
nous voici dans la cour du pénitencier
dans une nouvelle saison.
…
Le garçon boit du lait
et s’endort tranquille dans sa cellule
une mère de pierre.
Fragments volés à Prison, dans BALTIQUES, de Tomas Tranströmer
Dans le Journal des Lointains
En novembre, dans le numéro 2 du Journal des Lointains (éditions Buchet Chastel), des notes de voyage intitulées LES ÉLÉPHANTS ET MOI.
Dans un recueil de poésie populaire de C. Roy
Roudoudou n’a pas de femme
Il en fait une avec sa canne
Il l’habille en feuilles de choux
Voilà la femme à Roudoudou.
Tous les goûts… Dans La Vie unanime de Jules Romains
Je ne vis plus ou presque plus;
Si je vis, je ne le sens plus,
Et j’en suis joyeux tout de même.
Car entre ses doigts innombrables
La ville a déchiré mon âme
Comme une feuille de papier.
Pris par le vent des carrefours,
Les morceaux s’envolent et tombent
Sur le trottoir, parmi les hommes
Qui les emportent sous leurs pieds.