J’aimerais bien m’appeler Tomas Tranströmer

Ils jouent au football
soudaine confusion – la balle
a fait le mur

Ils font souvent du bruit
pour effrayer le temps jusqu’à
ce qu’il trotte plus vite.

Des vies mal épelées –
la beauté subsiste sous forme
de tatouages.

Quand on reprit le fugitif
il avait les poches pleines de chanterelles.

Le portail s’ouvre en glissant
nous voici dans la cour du pénitencier
dans une nouvelle saison.

Le garçon boit du lait
et s’endort tranquille dans sa cellule
une mère de pierre.

Fragments volés à Prison, dans BALTIQUES, de Tomas Tranströmer

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