Un kayak et quelques vers ont suffi pour que j’éprouve la nécessité de traduire de l’anglais ce poème de la poétesse dg nanouk okpik (elle l’écrit sans majuscules), publié en 2022 sur le site poets.org, à lire ou à écouter ici en version originale Inupiaq Women. Curieusement, la version écrite et la version orale présentent quelques divergences. J’ai en général choisi la version orale, mais je suis pas sûr du dernier vers. Le Kobuk se trouve en Alaska.
Elle pagaie et fait glisser
son kayak, vers l’amont du Kobuk.
À l’aube,
elle dépasse les salines et
atteint l’eau vitreuse, elle traque
cabillaud et saumon-chien, la main sur la pagaie,
la main sur la pagaie,
et les rides de l’eau
resserrent les cordons
de sa parka. Un taffetas d’air froid
balaie ses joues, gercées de soleil
et de vent, marque des femmes inupiaq
qui pourvoient aux besoins de leurs jeunes familles.
En chair et en os, en Inuit, elle rayonne d’un amour austère
et extatique. Là, à genoux,
dans le cuir de phoque de son esquif enjoué,
ses obligations envers le village remplies,
elle sait sa place parmi les femmes du caribou.
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