Qui ponctue l’arbre ?

Comment faire pour
que cette encyclopédie
des arbres en vers de mirliton
grimpe plus haut
avec davantage de panache ?

Sans doute lui faut-il
pour s’animer
une ponctuation fugitive
rousse ou noisette
virgule de l’arbre
point d’interrogation ébouriffé
qui l’escalade si vite
qu’on peine à le voir
et davantage à l’écrire

De temps en temps
je le vois descendre
le tronc d’un grand frêne
pour boire dans la Coudre

É dans l’abécédaire enfantin
il en va de l’écureuil
comme des petits oiseaux
il n’aime pas rester
là où l’on peut l’observer
et vaque à l’opposé

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Blanc, le frêne

Élancée, éprise de symétrie
cette essence nordique
porte une feuille composée
qui rassemble plusieurs petites feuilles
appelées folioles
comme celle du sureau ou du robinier
Où l’on est heureux d’apprendre
que ce qui paraît multiple
forme parfois un tout

Son feuillage
se faisait fourrage
Si le foin venait à manquer
on coupait ses rameaux
pour nourrir les animaux

Une étymologie de fantaisie
l’associe à la foudre
Selon Pline l’Ancien
les serpents fuyaient son ombre

On dit aussi que l’arbre Yggdrasil
l’axe du monde des anciens Scandinaves
était un frêne
unissant ciel, terre et enfers
Elfes habitant la cime
aigle dans la ramure
serpent monstrueux dans les racines
D’ailleurs ton accent circonflexe
cache bien un « S », ô frêne,
anciennement « fresne »
Arbre tremblant
arbre du monde

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