L’écrivain de fiction est un méchant diable

Preuves véridiques que l’écrivain de fiction est un méchant diable

Par ici, entre ses lignes, ça sent le soufre. D’abord l’insensé parle tout seul, il soliloque sans même savoir s’il a un auditoire. C’est très suspect. Il vendrait probablement son âme pour un bon mot, pour un beau livre. Il passe son temps penché sur des grimoires étranges et trace des incantations.

Pire, par ici, entre ces lignes que vous lisez, quelqu’un joue à être un autre que lui-même, il ira jusqu’à travestir son sexe, son âge. Si un masque passe à sa portée, il le happe, il l’arbore. Il est carnaval à lui tout seul. Quelquefois, il est assassin, quelquefois victime. Comme le démon des Évangiles, si on lui demande « Quel est ton nom ? » Il risque de répondre, « Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux. » Être possédé, se dédoubler, c’est son quotidien.

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