Supposons une forme poétique ancienne, le randon, d’où découlerait le mot « randonnée »

Si faisant fi des préambules
on procède
on marche

Puisqu’on marche, vous et moi
cela suppose une distance
une durée soustraite à d’autres activités
Nous nous sommes évadés
Nous consommons une rupture sans éclat
avec ceux qui ne marchent pas

Si laissant voitures, chevaux, mulets
si faisant fi des préambules
on procède
on marche
on chemine

Le marcheur
par sa lenteur
agrandit l’espace
Il avance sous un ciel plus vaste

Il y a une lenteur assumée
une autre attention
un autre respect pour les flaques, les bornes
les arbres, les montées, les descentes
les fossés, les plantes adventices
les pierres, les cailloux
les alternances d’ombre et de soleil
la bogue de châtaigne Continuer la lecture de « Supposons une forme poétique ancienne, le randon, d’où découlerait le mot « randonnée » »