Blanc, le frêne

Élancée, éprise de symétrie
cette essence nordique
porte une feuille composée
qui rassemble plusieurs petites feuilles
appelées folioles
comme celle du sureau ou du robinier
Où l’on est heureux d’apprendre
que ce qui paraît multiple
forme parfois un tout

Son feuillage
se faisait fourrage
Si le foin venait à manquer
on coupait ses rameaux
pour nourrir les animaux

Une étymologie de fantaisie
l’associe à la foudre
Selon Pline l’Ancien
les serpents fuyaient son ombre

On dit aussi que l’arbre Yggdrasil
l’axe du monde des anciens Scandinaves
était un frêne
unissant ciel, terre et enfers
Elfes habitant la cime
aigle dans la ramure
serpent monstrueux dans les racines
D’ailleurs ton accent circonflexe
cache bien un « S », ô frêne,
anciennement « fresne »
Arbre tremblant
arbre du monde

Continuer la lecture de « Blanc, le frêne »